Sommes-nous encore en état de droit ? C’est une question qu’on peut se poser, au vu des agissements d’un certain candidat LR ces dernières semaines. Voici un homme qui maintient sa candidature, en dépit de toute logique. Il est suspecté d’avoir créé des emplois fictifs ? Il persiste. Il ne peut faire un pas sans être reçu par des opposants ? Il se maintient. Il est convoqué par les juges ? Il continue. Ses soutiens le lâchent les uns après les autres ? Il ne renonce pas ! Chaque attaque le rend plus extrême dans ses propos. Il veut faire passer ça pour de la vaillance, il se définit comme combatif. Mais ses réactions sont totalement irresponsables. Lorsqu’il poursuit sa campagne sans tenir compte des accusations, il insulte notre pays, et consterne la presse internationale. Dans pas mal d’autres pays, un candidat aurait dû jeter l’éponge dès le début. Quand celui qui fait toute sa campagne sur la moralité en politique bafoue l’engagement qu’il avait pris à l’antenne, c’est tout le contrat de confiance politique qu’il fragilise. Cette confiance était déjà fragile, mais Fillon n’a fait que mettre de l’huile sur le feu. Lorsqu’il prétend que tout cela a été orchestré par Macron, il sort carrément du rationnel : c’est le système judiciaire dans son ensemble qu’il méprise. Quand il annonce qu’il n’a pas besoin des élus, il est bien pire qu’un Donald Trump ! C’est incompréhensible : pourquoi Fillon s’obstine-t-il ? Veut-il tenir jusqu’au 17 mars où plus aucun LR ne pourra le supplanter ? Compte-t-il gagner l’immunité que lui donnerait la présidence ? Croit-il véritablement qu’un élu qui ridiculise le droit, ne respecte pas ses engagements et charge à hue et à dia les institutions peut être le président idéal ? En ce qui me concerne, Mr Propre est le pire calamité qu’aient eu le parti.
Là où la raison s’achève
Posted on